Twitter resserre la vis face aux photos publiées sans consentement

Twitter avait déjà engagé un premier pas pour lutter contre le cyberharcèlement. La plateforme avait ainsi mis en place une politique de modération et de signalement des contenus textes. Il manquait cependant un sujet phare : la partie photo. C’est chose faite depuis l’arrivée du nouveau CEO Parag Agrawal.

Hey you ! 

Le cyberharcèlement est devenu un enjeu de taille pour les plateformes de contenus. Ces dernières sont ainsi de plus en plus attendues en termes de mesures répressives et de stratégie de modération. L’idée est ainsi de protéger les utilisateurs et de créer un espace sain pour l’ensemble des personnes. TikTok avait déjà mis en place des actions d’éducation, voilà que Twitter se positionne également sur le sujet. La plateforme vient ainsi d’annoncer qu’il serait possible de supprimer les photos publiées sans l’accord des personnes qui y figurent. 

Une modération difficile à mettre en place

La démarche arrive à point, sa mise en place effective semble en revanche être d’une rare complexité. Twitter, c’est plus de 6.000 tweets publiés en moyenne chaque seconde au niveau mondial et près de 500 millions de messages par jour. Alors, comment modérer les contenus sans engager une armée de personnes dédiées au sujet ? Est-il possible de le faire via une Intelligence Artificielle ou un algorithme ?  Il semblerait que la plateforme ait opté pour une autre solution : la communauté. Il sera ainsi possible de signaler une photo utilisée sans le consentement d’une personne.

Le délai de suppression des contenus

Plus concrètement, de nombreuses questions se posent. La principale : une fois le signalement effectué, combien de temps faudra-il attendre pour que la photo soit réellement supprimée ? En effet, le délai est crucial. Aujourd’hui, une image qui reste seulement quelques secondes sur une plateforme peut avoir un impact retentissant et être diffusée comme une traînée de poudre. Pour le moment, pas de réponse sur ce point de la part des responsables de la plateforme. 

Un premier pas pour la lutte contre le cyberharcèlement

La volonté de la plateforme semble être claire : lutter contre le cyberharcèlement. En effet, c’est un phénomène qui prend de l’ampleur et qui doit être pris dès aujourd’hui à bras le corps. Le partage de données (adresse, téléphone, photo) sans le consentement d’une personne peuvent être dévastatrices. De nombreuses personnes en ont malheureusement fait les frais. En anglais, un terme dédié a d’ailleurs été créé : on parle de “doxing”. 

Une conviction portée le CEO de Twitter, Parag Agrawal

Ce changement de stratégie arrive à un moment clé pour l’entreprise. Son PDG emblématique, Jack Dorsey, a ainsi quitté le navire, poussé par le conseil d’administration. C’est donc Parag Agrawal, ancien chef de la technologie de l’entreprise, qui a repris les rênes. Et ce dernier semble être proactif sur le sujet. Dès le lendemain de sa prise de fonction, il annonçait ainsi cette annonce phare pour l’entreprise. Alors, simple effet d’annonce ou véritable engagement sur le long terme ? Il ne reste plus qu’à surveiller les prochaines annonces de l’entreprise. L’année 2022 s’annonce riche en annonces et en avancées.