Sorare réalise une levée de fonds historique de 680 millions de dollars !

Levée de fonds, créative économie, fantasy football... Si l'un de ces sujets vous intéresse, l'article est pour vous !

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Elle avait déjà levé 40 millions de dollars en début d’année, voilà que Sorare passe au cap supérieur en bouclant une levée de fonds de plus de 680 millions de dollars. Une levée record pour l’univers de la French Tech, et une annonce qui promet de rester dans les annales, nous sommes bien loin des small business qui cartonnent sur instagram. Elle devance ainsi Content Square qui détenait jusque là le record, avec une levée de 500 millions de dollars au premier semestre 2021. Alors, au-delà des chiffres et de la course aux montants rocambolesques, que se cache-t-il derrière cette startup ? Quel est son projet et son ambition ? Passion Media vous fait découvrir le concept Sorare, une révolution dans l’univers de l’économie créative , un sujet qui nous tient à cœur chez Passion Media

Un ovni dans l’univers de l’économie créative

Sorare est en dehors des cases, de par son concept même. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, la promesse de la startup est simple : réinventer la vignette Panini. Oui, vous avez bien lu. Plus concrètement, l’application est dédiée aux amateurs de football. L’idée ? Les internautes peuvent acquérir via un système d’enchères, des cartes virtuelles de joueurs, plus ou moins rares. Certaines sont éditées avec un unique exemplaire, d’autres avec 1000 exemplaires. En d’autres mots, c’est un peu l’équivalent du phénomène Pokémon mais version sport et virtuel. Les internautes peuvent ainsi collectionner des joueurs, échanger leurs cartes, et même les revendre (en réalisant parfois de très belles plus values). On est donc loin de ce que l’on a l’habitude de voir dans l’univers de la tech (saas de gestion, outil de création de contenu, etc…). Alors, pourquoi un tel attrait et quels sont les autres secrets de l’application ? 

Fantasy Football : Un univers clé

C’est ce que l’on appelle l’univers de la fantasy football. Au-delà de simplement collectionner les cartes, l’application propose une flopée d’autres fonctionnalités. Une façon de faire monter la sauce, de créer le besoin, de mobiliser sa communauté. Les internautes, en acquérant certaines cartes, peuvent ainsi participer à des championnats en ligne exclusifs. Ces derniers, permettent de faire monter la côte de leurs cartes et de leur collection. Alors, serait-ce la version 2.0 du traditionnel philatéliste (collectionneur de timbres) ​​ou du numismate (collectionneur de pièces) ? Cela va plus loin que ça. L’entreprise ambitionne de créer un lien fort entre virtuel et réalité. Elle tisse ainsi petit à petit des liens clés avec les joueurs, les fédérations, les événements clés. L’idée ? Nouer des partenariats pour capitaliser sur le potentiel de chacun des deux univers. Une chose est sûre, les investisseurs y croient dur comme fer. 

Dans la lignée des non-fungible tokens (NFT)

La rareté, reine de ce nouvel univers incontournable. Sorare surfe sur la vague des non-fongible tokens, ces fameux certificats digitaux sécurisés via la blockchain qu’il est possible d’acquérir pour garantir la possession d’un objet numérique (un gif, un mème, morceau de musique, oeuvre d’art digitale, etc…). Et justement, les fondateurs de Sorare affichent clairement leur ambition : devenir le premier groupe de divertissement sportif NFT dans le monde

Le mariage du sport et de la tech

Le startup a démarré par le football, mais compte bien élargir son champ d’action dans le domaine de l’économie créative. Elle part d’ailleurs s’implanter aux Etats Unis avec pour ambition d’intégrer très prochainement quatre  sports clés outre Atlantique (NFL, NBA, MLB et NHL). Selon l’agence Reuters, le marché du fantasy sport devrait atteindre les 48 milliards de dollars en 2027 tandis que celui des cartes sportives virtuelles devrait peser plus de 5 milliards. En attendant, l’enjeu est de taille pour la jeune pousse. Elle affiche aujourd’hui seulement 150 000 utilisateurs sur sa plateforme. Et pourtant, elle envisage de réaliser plus de 100 millions de chiffre d’affaires d’ici la fin de l’année 2021. Bref, affaire à suivre. Stay tuned comme on dit dans le jargon.