Lancer son entreprise sur les réseaux sociaux : ce qu’il faut absolument savoir !

Depuis 2020, les small business cartonnent sur Instagram et TikTok ! Créations maison, coaching sportif, personnalisation de chaussures, marques de vêtements, etc… Entre vie rêvée d'entrepreneur et obligations légales, il y a parfois un grand écart. Retour sur ce phénomène.

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Les “Small business” cartonnent sur Instagram et TikTok ! Une nouvelle façon d’entreprendre, directement au plus proche de sa communauté. Si ça peut paraître intuitif et facile à lancer, cela implique également un certains nombres de contraintes qui ne sont parfois pas suffisamment prises en compte (création de statuts, déclaration des revenus, rédaction de conditions générales de vente, service de paiement autorisé, etc…). Retour sur ce phénomène et sur les possibilités qu’offrent les réseaux sociaux ! 

Des business qui se doivent d’être en règle

Les entrepreneurs de small business sont aujourd’hui des milliers en France. 

Des obligations légales

Bien souvent, ce sont aussi des passionnés qui vendent en parallèle de leur travail, des produits ou services. Pas toujours évident dans ce contexte d’appréhender l’ensemble des enjeux liés à cette activité annexe (légal, juridique, comptable, etc…).  Et pourtant, c’est la clé pour éviter de mauvaises surprises et impôts rétroactifs. 

Vers le statut d’autoentrepreneur

On remarque d’ailleurs que ces entreprises sont particulièrement représentées sur les plateformes TikTok et Instagram. La raison ? Ces deux outils sont connus pour être de véritables vitrines et de bons leviers de ventes, notamment via les nombreuses fonctionnalités qu’ils proposent (boutique, lien direct vers leur site, etc…). Mais attention, les réseaux sociaux sont des zones grises, mais pas de non droits. Autrement dit ? Un business reste un business, et toute activité commerciale implique des engagements. 

Les risques d’une activité non déclarée

A partir du moment où vous vendez un produit ou un service, vous êtes considéré comme un professionnel aux yeux de la loi. Et ce, que vous fassiez 12€ de chiffre d’affaires mensuel, ou 100 000€. Ce qui vous différencie d’un particulier ? La vente de manière récurrente. Petit exemple pour mieux se projeter : vous vendez une panoplie de vinyles retrouvés dans le grenier ? Aucun problème. Vous en achetez d’occasion pour les revendre derrière ? C’est un business. Quels risques prenez-vous si vous ne déclarez pas cette activité ? C’est une infraction, tout simplement. Vous pouvez donc être reconnu coupable de vente illégale de produits et les conséquences peuvent être de taille (amende, versement de TVA, interdiction de créer d’autres entreprises…). Bref, autant éviter. 

Les statuts privilégiés pour les small business

Il existe des dizaines de statuts possibles (SASU, SAS, auto-entrepreneur, EURL, EIRL, etc…). En général, c’est le statut auto-entrepreneur qui est privilégié. Il est facile, rapide, peu coûteux, et surtout pratique à créer. Il implique des contraintes relativement limitées et le plafond des revenus générés laisse une belle marge de manœuvre (176 200 € pour des services, 72 600 € pour des produits)

Les meilleures méthodes de paiement 

Un autre enjeu pour les small business ? Le processus de paiement. Quel que soit le canal de vente choisi (site internet, Instagram, TikTok, Snapchat, etc…), il est obligatoire de proposer un système de paiement homologué à ses clients. Bien souvent, les apprentis entrepreneurs, optent pour des méthodes bien connues entre particuliers, comme Lydia. Malheureusement, ce n’est pas légal d’un point de vue professionnel. En effet, l’entrepreneur doit créer un compte professionnel pour son activité. Les paiements doivent ensuite se faire directement sur ce dernier via des outils de paiements officiels comme Stripe ou Paypal. C’est une façon de pouvoir suivre les transactions, sécuriser les paiements, et surtout de les déclarer. 

Les réseaux sociaux, bientôt vers un paiement in-app ?

Aujourd’hui, si les réseaux sociaux permettent d’aller à la rencontre de sa cible, ils ne permettent pas de gérer un business de bout en bout. Ils sont notamment très limités sur la partie paiement, pourtant décisive pour du commerce en ligne. Les choses pourraient pourtant changer. 

Facebook teste le paiement in-app

Aux Etats-Unis, Facebook teste actuellement une option avec paiement directement intégré sur Facebook Shopping. Les clients peuvent ainsi payer in-app, sans quitter l’application. En attendant, quelle solution en France ? Utiliser les réseaux sociaux et renvoyer vers un autre outil comme un blog ou un site (Shopify, WordPress, etc…) avec une fonctionnalité de paiement intégrée. 

La solution des marketplaces ou sites externes

Pour les artistes et créateurs, il est aussi possible d’opter pour des marketplace existantes comme Etsy (la référence en la matière). Cela implique généralement des frais associés (commission ou abonnement) mais c’est une bonne façon de gérer son business dans les règles de l’art. 

Le respect du droit des consommateurs

La vente en ligne n’échappe pas aux règles de la vente de manière générale. En toute logique, il est donc interdit de vendre certains produits : contrefaçons, drogues, cosmétiques fait-maison (pour des raisons de risque sur la santé), armes, etc… Il est aussi obligatoire de respecter le droit des consommateurs (droit de rétractation, conditions générales de vente, possibilité de remboursement, etc…)

Bref, lancer un business en ligne c’est une grande part de plaisir et de challenge mais cela implique également des contraintes qu’il est important de prendre en compte. Rassurez-vous, ce n’est pas si compliqué, cela prend simplement un peu de temps au début. Alors, partant pour se lancer dans la Passion Economy ?