Twitter devient payant – qu’est ce que le super follow ?

Twitter se diversifie et se lance dans le contenu payant. L’oiseau bleu entend monétiser son audience en proposant à certains influenceurs de “privatiser” une partie de leurs contenus. Une phase de test est en cours au Canada et aux USA. Une question se pose, pourquoi payer pour quelque chose de gratuit ?

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Twitter fait preuve d’ingéniosité et entend trouver de nouveaux leviers de monétisation. La dernière en date : un service d’abonnement entre internautes inspiré des leaders de l’économie créative :  Patreon, MYM ou Onlyfans. On le sait, le business modèle du réseau social de Jack Dosey est toujours en quête de nouveaux moyens de financement, quitte à abandonner ses principes fondateurs… “Twitter est un réseau social de microblogage géré par l’entreprise Twitter Inc. Il permet à un utilisateur d’envoyer gratuitement des micromessages, appelés tweets ou gazouillis, sur internet, par messagerie instantanée ou par SMS. Ces messages sont limités à 280 caractères”.  

Si le nouveau format appelé “Super Follow” est encore en phase de test, il soulève d’ores et déjà de nombreuses questions. 

La fin de la gratuité pour Twitter ?

Un post sur le blog de Twitter, publié le 1er septembre, a dévoilé le lancement de la fonction “Super Follows”. 

Pour le moment, seuls les utilisateurs iOS basés aux USA et au Canada ont accès à la nouvelle fonctionnalité. La tête de pont du projet est la célèbre chercheuse en application Jane Manchun Wong qui a publié de nombreux tweets sur le sujet. 

Le Super Follow permet à des utilisateurs triés sur le volet de monétiser des contenus privés, uniquement accessibles si l’internaute paie. Le prix de l’abonnement varie de 2,99$, 4,99$ ou 9,99$ chaque mois. 

Le célèbre réseau social vient d’entamer une phase de test et pour le moment, cette nouvelle fonctionnalité est uniquement disponible pour quelques influenceurs canadiens et américains triés sur le volet. 

Si la fonctionnalité est conservée, Twitter devra à son tour, intensifier le contrôle des contenus publiés par des tiers sur son site: contenus sensibles, nudité, contenus pornographiques…. Sans quoi, l’oiseau bleu pourrait lui aussi se retrouver dans l’obligation de suspendre cette prestation à l’instar d’OnlyFans qui avait annoncé – avant de se rétracter –  sa volonté d’interdire les contenus sexuellement explicites. L’autre question que soulève le super follow, est tout simplement son intérêt : pourquoi payer pour quelque chose auquel tous les abonnés auront accès ? 

Comment fonctionne le super follow ? 

Le fonctionnement du Super Follow est plutôt simple, il suffit de se rendre sur le profil Twitter du créateur que l’on souhaite suivre. Le Tweetos est ensuite redirigé vers une autre page qui va répertorier les prestations proposées par l’influenceur ( les différentes offres et tarifs ainsi que le type de prestation). L’internaute sélectionne ensuite l’abonnement qu’il souhaite et peut accéder au paiement directement dans l’application par l’intermédiaire de Stripe (une application de paiement).

Le fameux bouton Twitter payant “super follow”

Un bouton Super Follow apparaît sur les profils de certains utilisateurs. © Twitter

Une fois que la souscription est  réalisée, le contenu privé apparaît directement dans le Feed avec une étiquette précisant qu’il s’agit d’un contenu Super Follows.  Si l’internaute le désire, il peut se désabonner relativement facilement à partir de l’App Store : désabonnement. 

Twitter, nouveau réseau social privé ?  

L’arrivée du Super Follows chez Twitter est un signal fort pour l’industrie des réseaux sociaux : celui de fidéliser les créateurs sur la plateforme et de diversifier le type de contenu proposé sur les feeds. 

Une belle opportunité pour les influenceurs donc, mais un changement de paradigme pour les réseaux sociaux grand public, qui jusqu’à présent étaient toujours restés gratuits, comme en témoigne la devise de Facebook “C’est gratuit et ça le restera toujours”.

Pour le moment, les Super Follow sont en phase de test.  Selon les retours des utilisateurs, la plateforme étudiera la possibilité d’élargir et enrichir son offre. En attendant, vous pouvez d’ores et déjà vous poser cette question : êtes vous prêt à payer pour accéder à du contenu privé ?