Le TikTok chinois, limité à 40 minutes d’utilisation par jour

Addiction aux écrans, à internet… L’Etat Chinois et les plateformes de contenus enclenchent le pas. Douyin (application du groupe ByteDance), souvent mentionné comme le TikTok chinois, vient d’annoncer une limite de 40 minutes d’utilisation par jour pour les utilisateurs de moins de 14 ans présents sur sa plateforme.

Hello you, 

On a tous frétillé un jour au son d’une notification, à la sonnerie d’un appel qui retentit, d’une vibration annonçant un message. On s’est tous perdu, au moins une fois, dans les tréfonds d’internet, sans voir le temps passer. Alors, qu’en est-il du jeune public ? Comment les protéger ? C’est dans cette logique que Douyin, le TikTok chinois, vient d’annoncer une limite de 40 minutes d’utilisation par jour pour ses utilisateurs de moins de 14 ans. Une annonce fracassante sur laquelle Passion Media voulait revenir.

La nomophobie ou l’addiction aux écrans et à internet

Ce n’est pas un scoop, nous sommes tous devenus accros à nos écrans. Les scientifiques et médecins ont même identifié et nommé une maladie pour préciser ce phénomène : la nomophobie. C’est quoi ? Tout simplement le fait de ne pas pouvoir se passer de son téléphone portable, et de se sentir anxieux ou stressé à l’idée de ne pas pouvoir s’en servir. 

Quelle mesure pour prévenir les jeunes ?

En Chine, et dans de nombreux pays du monde, on voit d’ailleurs apparaître des centres de détox digitale. Leur but ? Vous aider à déconnecter internet, vous éloigner des écrans. Récemment, le Daxing Internet Addiction Treatment Center (IATC), avait d’ailleurs beaucoup fait parler de lui, pour ses méthodes militaires plus que controversées. Ces solutions sont disponibles pour les personnes qui veulent déconnecter, et entamer une démarche proactive en ce sens. Mais qu’en est-il de ceux qui ne peuvent pas passer le cap ? Est-il possible de mettre en place des mesures préventives ?

Un mode “jeunesse” qui limite le temps d’écran

Apparemment oui. La Chine revient une nouvelle fois sur le devant de la scène, avec une annonce choc : le temps passé par les moins de 14 ans sur Douyin (le TikTok chinois) est désormais encadré. Et ce n’est pas la seule plateforme à prendre ce type de disposition. Little Fun Star (nouvelle application de ByteDance qui propose des vidéos de science, d’histoire ou encore d’histoire de l’art) est également limitée son temps d’usage à 40 minutes par jour. Des mesures fortes qui ont le mérite de relancer le sujet. 

Les limites de ces mesures

Ces annonces restent cependant à relativiser. Il y a en effet quelques points limitants : 

  • Pour être efficace, il faut que les internautes déclarent officiellement leur âge sur la plateforme (ce qui est rarement le cas)
  • Il faudrait que les plateformes mettent en place un outil d’authentification permettant de valider l’identité officielle de l’internaute, y compris son âge.
  • Il est toujours possible d’utiliser le compte d’autres personnes de son entourage
  • Il est possible d’utiliser des VPN pour se connecter dans d’autres pays et contourner ainsi les restrictions imposées

Plus de 600 millions d’utilisateurs impactées par ces mesures

Les mesures présentées ont été initiées par des plateformes et réseaux sociaux, mais entrent également dans le cadre d’une vaste campagne lancée par le gouvernement Chinois. L’objectif ? Limiter le temps passé devant les écrans et sur les jeux vidéo. Il est par exemple désormais impossible, pour les moins de 14 ans, de jouer plus de trois heures par semaine (c’était déjà limité à 90 minutes par jour auparavant). Au global, on estime que l’ensemble des mesures prises impactent aujourd’hui plus de 600 millions d’utilisateurs. 

Quel impact pour les créateurs de contenus ?

Ces mesures sont pour le moment localisées dans la région Asiatiques. Doit-on s’attendre à avoir la même chose avec Facebook, Instagram, Twitter ? Est-ce la version Instagram pour les moins de 13 ans évoquée par le siège de Facebook intégrera des fonctionnalités similaires ? Comment limiter sans contraindre les internautes ? Quel est l’impact de ces mesures sur les créateurs de contenus ? Passion Media va continuer de suivre le sujet de près.