La crise sanitaire, levier de croissance pour la creative économie en 2021 ?

Tourisme, commerce, restauration, etc… La grande majorité des secteurs de l’économie ont été durement impactés par la crise sanitaire. Heureusement, d’autres ont pu saisir cette occasion pour se réinventer, émerger, se déployer. C’est notamment le cas de la creative économie qui a connu un bond sans précédent.

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Streamers de jeux, vloggers beauté, producteurs de podcasts, influenceurs fitness, rédacteurs de newsletter… L’économie de la création de contenu est un des seuls à ne pas avoir connu la crise suite aux aléas sanitaires. Au contraire, les plateformes n’ont jamais consacré autant d’argent et de ressources au sujet qu’à cette période. Les créateurs de contenus sont plus nombreux, le marché gagne en maturité et se structure. Passion Media revient avec vous sur ce phénomène qui promet désormais de s’inscrire dans la durée.

La creative economy est en plein essor

A ce jour, seuls quelques pionniers et entreprises innovantes avaient fait le choix de travailler avec les créateurs de contenu. Ce phénomène est en train de changer. Avec la crise sanitaire, les créateurs de contenu ont gagné en visibilité et en impact. Les marques ont remarqué la tendance et ont su s’emparer du sujet.  De nombreuses entreprises, qui jusque-là étaient frileuses sur le sujet, ont ainsi fait le choix de travailler avec des créateurs de contenu et de leur consacrer une part conséquente de leur budget marketing. 

Les plateformes suivent la tendance

Les plateformes historiques (Facebook, Instagram, Twitter, etc…) basaient jusque-là leur modèle économique sur la publicité. Elles se reposaient alors sur le travail réalisé par les créateurs de contenus, tout en s’ affranchissant complètement de les intégrer dans leur vision. Leur rentabilité était basée sur le travail réalisé directement avec les marques et annonceurs. Ce n’est [en partie] plus le cas aujourd’hui. Au vu de l’impact croissant des créateurs de contenu, les plateformes ont ainsi opéré un virage à 360°. Elles se recentrent sur l’économie des créateurs et mettent en place une large panoplie de mesures en ce sens (Twitter avec l’abonnement payant, Pinterest avec le programme Creator Originals, Spotify via la monétisation, Snapchat avec plus de 250 millions reversés aux créateurs via Spotlight, Youtube via un fonds de 100 millions dédié aux créateurs via le format Shorts, etc…). Oui, tout le monde s’empare du sujet.

Le nombre de créateurs a explosé en 2021

Ce changement considérable de stratégie fait espérer un nouvel eldorado pour les créateurs de contenus. Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à se lancer. La société de paiement Stripe a d’ailleurs récemment publié une étude en ce sens. Selon ses données, le nombre de créateurs de contenus aurait augmenté de plus de 48 % en 2021 (comparé à l’année précédente). C’est un bond sans précédent, par ailleurs très probablement sous-estimé. Selon l’entreprise, si la dynamique se poursuit, les plateformes phares pourraient ainsi être amenées à « soutenir plus de 15,5 millions de créateurs d’ici 5 ans ». Facebook a d’ailleurs adapté sa stratégie dans ce sens. M. Zuckerberg s’est récemment engagé à ne prendre aucune part des revenus générés par les créateurs avant 2023. Autrement dit ? C’est une façon de laisser le secteur se structurer, les créateurs se développer, le sujet gagner en maturité. Reste à savoir ce qui arrivera ensuite.

Une phase de structuration s’impose

L’essor de la creative economy ne se limite pas aux seules plateformes. De nombreuses entreprises tentent également de se faire une place sur le marché. Selon une étude de The Information, plus de 3,7 milliards de dollars auraient été levés par des entreprises en lien avec cette activité. En parallèle, on remarque également une évolution clé au niveau de la perception du travail. De plus en plus de personnes remettent en question leur carrière et leur mode de vie. Aux premières loges ? Les jeunes. La vision traditionnelle incarnée par la génération précédente ne les fait plus rêver. Ils veulent pouvoir être maîtres de leur activité, et la creative economy semble être une excellente voie pour y parvenir. Alors, on garde un œil sur les prochains développements ?